Alon bat’karé *

(* allons se promener) 

Salut tout le monde !

Déjà 3 nouveaux jours de passés. Ce voyage défile à une vitesse folle !

Après cette première semaine d’adaptation pour la petite Louise, on a décidé d’entamer une petit cycle de rando à 3 !

Alors bon évidemment, on a du faire le tri. Après mûre réflexion, on a laissé tombé le Piton des neiges, le Volcan, Mafate ainsi que la traversée de l’île… Je plaisante évidemment sur la « mûre réflexion » ça va de soi ! En revanche, on a dégoté quelques randonnées du genre « sentier marmailles » de ci de là qui nous ont permis d’explorer des recoins de l’île encore jamais vus (par nous deux s’entend). Il y a deux jours, nous sommes donc allés du côté du Baril et du souffleur d’Arbonne pour 1h de randonnée dans la dernière forêt primaire en bord de littoral, la forêt de Mare-Longue. Après plus d’une heure de route et surtout moultes embouteillages (c’est une vraie plaie ici !), nous sommes arrivés à 500m d’altitude dans une splendide forêt. Pas âme qui vive. Une seule voiture garée. Ca promet, y’a pas grand monde, la forêt est à nous !

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On empaquette la patate dans le porte patate qui va bien et on se lance donc pour cette randonnée. La première randonnée de Louise ! Elle adore les arbres vous vous souvenez ? Du coup, elle fait sa curieuse, tend le cou et regarde partout.

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On démarre le sentier, le chemin n’est pas évident : les racines vermoulues courent partout sur le sol et affleurent à la surface du sol. Surprise, le sol est volcanique ici : on marche directement sur de la lave, souvent cordée (Pehoehoe comme diraient les volcanologues héhé). Ca monte, ça descend tranquillement. On fait attention aux rochers en travers du chemin et on avance sous l’ombre apaisante de cette forêt pluriséculaire.

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Des petits panneaux explicatifs indiquent l’essence des arbres que l’on croise : Grand Natte, Petit Natte, bois blanc, Tan rouge… on y connait strictement rien mais l’ensemble est splendide. Guy aura surtout retenu la présence d’arbres « étrangleurs » qui s’enroulent autour des autres et finissent par les étouffer… Quant à moi, venue marcher en petit short, je reluque le moindre buisson pour être sûre de pas mettre mes gambettes dans un nid à grosses araignées. Me suis déjà fait dévorer par les moustiques alors bon.

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On prend le temps de se reposer sur les contreforts gigantesques de certains arbres et au bout d’une heure de randonnée, Louise s’endort tranquillement contre son papa. Au loin, on entend des cris d’oiseaux et des troncs qui s’entrechoquent dans des gros « CLOC » étonnants.

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Sur le chemin du retour, on décide d’aller dans la forêt du Tévelave dans les hauts de l’Etang Salé pour aller voir l’observatoire des Papangues. On ne savait pas que la route serait si longue et on est à deux doigts d’abandonner quand enfin le pont kilométrique 5 de la route forestière surgit et juste derrière, un panneau indiquant l’observatoire. On est à 1300m d’altitude, le fond de l’air est plutôt frais ! On s’attendait à une randonnée, il s’agit plutôt d’une micro balade de 10min pour se rendre jusqu’au kiosque aménagé. Sur le chemin, on voit les rapaces décrire des cercles au dessus des ravines et le temps qu’on arrive… plus rien !

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Il est pas loin de 16h, le temps de rentrer il sera facilement 17h. On réinstalle Louise dans la voiture, qui semble ravie de ce qu’elle a vu et on rentre !

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Le lendemain (hier), on a pas ménagé nos efforts pour dégoter une bien belle forêt pour la petite. Le biberon donné, on s’est mis en route pour le coeur de l’île et du parc national de la Réunion : la forêt de Bébour et Bélouve. Objectif ? Le Piton Rond (ou Piton Bébour). On peut en faire le tour en 1h30. Même pas peur. Et puis on n’a jamais marché dans cette forêt ! Une fois encore, les bouchons ont été légion. Mais passée la Plaine des Cafres, la route est à nous ! Comme dit Guy, « cette île, c’est deux pays en un ». Effectivement, alors qu’il faisait hyper beau (genre grand soleil, gros ciel bleu) jusque là, le temps se dégrade d’un coup. Du brouillard, du crachin et un ciel hyper bas. On voit plus à 2m. Un vrai temps de breton.

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La Plaine des Palmistes est en vue (enfin, justement non, le brouillard est tellement dense), on bifurque à la Petite Plaine en direction du Col de Bébour. Une fois arrivés sur place, après 1h15 de route, le constat fait mal : il pleut. Le deuxième constat est accablant : on est partis en short. Le troisième constat sonne le glas de tout espoir de randonnée : les k-way et le protège porte-patate sont accrochés dans le couloir de notre maison. Bravo. On est désespérants. Après une séance de discutailles sur le « que-fait-on-maintenant-qu’on-est-là-c’est-dommage-quand-même-nondudjiou », Guy décide de mettre un pied dehors, pour voir si c’est praticable. Il ne pleut plus vraiment, mais l’air est très humide. Bon allez. On décide d’aller faire quelques pas sur le chemin quand même histoire de. Parce que bon. Merde quoi. On a un parapluie, tout ce qu’il faut pour couvrir notre pomme de terre nouvelle et… le protège poussette en plastique. Ca fera un parfait protège porte bébé. En mode routard quoi.

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On fait quelques pas sur le sentier hyper boueux en prenant garde de ne pas s’enfoncer jusqu’au genoux dans un trou (ma grande spécialité) et d’y laisser sa chaussure. Ca sent bon le goyavier, les arums, la planche branlante et vermoulue, l’arbre mousseux et les fougères géantes. L’atmosphère est indescriptible, c’est un régal. Ca nous rappelle des sentiers de randonnée bien plus longs.

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Et d’un coup d’un seul, il s’arrête de pleuviner et les nuages s’écartent pour nous offrir un coin de ciel bleu. Quel bol ! Comme hier, Louise adore. Elle ne sait plus où donner du regard tant il y a a voir. Elle est marrante.

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Finalement, on aura fait 1h15 de randonnée dans la forêt. Nous qui voulions faire quelques pas seulement ! On a pas pu faire le tour du Piton malheureusement, l’heure du repas de Louise approchant (et vu l’état de la forêt, pas moyen de se poser quelques part pour lui donner). Mais on a bien marché. Le sentier était en fait loin d’être un sentier « facile ». Des racines partout, des flaques de boue, de la pierre prête à emporter quiconque poserait le pied dessus, des descentes en glaise du genre « pose ton pied et viens faire du toboggan »… Au bilan, j’ai donc réussi à m’enfoncer toute la godasse dans une belle flaque de boue bien épaisse (vous savez du genre qui fait un gros bruit de succion quand on enlève le pied ensuite) et on est revenus avec paquets de terre collés sur les jambes. Et Louise ? Ca l’a bien fait marrer de nous voir galérer !

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On se remet en route après deux bananes et un biberon et on profite du panorama extraordinaire pour faire quelques pauses photo.

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Retour à la maison pour une petite session détente. Heureusement qu’on a la piscine pour se tremper un peu ! A la plage depuis qu’on est là, y’a un vent à décorner les boeufs et du sable qui vole partout. Pas un temps à sortir un bébé ! Et puis à la maison, en plus de la piscine, y’a quelques animaux surprise pour nous tenir compagnie…

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Aujourd’hui, on fait une petite pause pour la petite. Guy a attrapé un rhume il y a 3 ou 4 jours et elle l’a attrapé ensuite. On en profite pour siester aussi. C’est les vacances après tout !

On vous embrasse tous et on espère que le blog vous plait toujours autant !

A bientôt !

Céline, Guy & Louise

10 réflexions sur “Alon bat’karé *

  1. UN RAPACE ! Nan mais si vous vouliez en voir, il fallait rester à Mavé ! Il y en a plein en ce moment … qui me réveille le matin … Il y a aussi de la bêbête qui rend visite dans ton lit ^-^ C’est wild Mavé 😉 Sinon j’espère qu’ils vont se remettre vite de leur rhume 🙂 et gavez vous de bouchon pour moi ! Les comestibles hin pas ceux de la route :p

    1. Aaaaaah… tant mieux alors on va continuer quelques jours 😉 Bisous à la Bretagne, aux enfants et au champs de patate en devenir 😉

      1. À ce propos j’adore le surnom de Louise! J’utilise souvent « patate » comme surnom. Patate pourrie quand je suis énervée, patate sautée… Mais patate nouvelle je n’y avais jamais pensé 😀

  2. J’aurais bien aimé voir l’état de la chaussette après celle de la chaussure ;p
    Sinon tu as une photo de la babouk de l’autre nuit ? erk !

    1. Non mais parce que tu crois qu’à 5h du mat, quand d’un seul coup tu vois une ombre qui était pas là 5min avant dans le coin de ta chambre, tu penses à attraper ton appareil… ?!! Que nenni : tu réveilles le Guy en mode panique et tu lui file sa tong pour qu’il aille se débarrasser de l’engin 🙂

  3. Nous vous suivons toujours avec beaucoup de plaisir et notre petite Louise est toujours aussi craquante je la vois tout à fait les yeux tout agrandis regardant avec curiosité tout ce qui l entoure.
    Et tous ses sourires je craque encore!! bon, j arrête là je radote…
    Je vous embrasse et à bientôt.

  4. Nan, mais pour les rapaces, c’était pas des pigeons à Mavé ! Des busards pour être plus précise et qui crient fort en plus, juste au dessus du jardin à 6h du mat’ et qui réveillent Grosdi !
    Bisous !

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