De la Terre à la Lune

Bonjour à tous !

Le temps passe vite et lentement à la fois sur l’île. Déjà plus de 10 jours qu’on est là et il semble qu’il ne reste rien pour profiter des montagnes, des odeurs, des atmosphères, des gens surtout.

Le temps passe vite.

Mais on ne se laisse pas abattre et on continue de roder tout autour de l’île.

Partis sur les traces de mon Grand Père à Cambuston, on en a profité pour faire quelques arrêts dans le Nord Est de l’île.

Nous avions prévu de randonner près d’une heure dans les hauts de Bagatelle et nous avons été plutôt déçus ! On a un guide dédié aux randonnées et ça n’a pas raté : il n’est pas à jour et les chemins qu’on a voulu emprunter ne sont plus entretenus depuis longtemps malheureusement. L’accès aux différents bassins que nous souhaitions voir a été compliqué et des 3 bassins, nous n’en avons vu vraiment qu’un…

Bref, mais il en faut plus pour entamer notre enthousiasme ! On a donc garé la voiture dans les champs de canne, mangé un énorme sandwich bouchon acheté dans une bicoque de bord de route et on s’est mis en route pour le Bassin Boeuf.

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Une traversée de rivière, une petite montée et déjà ça se complique. On va à droite ou à gauche ? On décide d’aller sur la gauche et les petits obstacles s’enchaînent : tronc d’arbre en travers du chemin, rochers à gravir et… pont branlant à trou (genre qui inspire pas confiance).

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On chemine, on chemine et comme on ne voit rien venir et qu’on s’éloigne de la rivière, on rebrousse chemin au bout d’un quart d’heure pour repartir dans l’autre sens. Le chemin, ombragé, est très agréable et au bout de 10 min, on tombe sur le premier bassin, le Bassin Boeuf. Un plan d’eau, une cascade, et Louise qui dort paisiblement. Tout est parfait ! On goûte l’instant puis – comme on a la bougeotte – on se met en route pour le bassin Grondin. Il est censé être plus haut mais pas moyen de trouver le sentier. Quant au bassin Nicol, on l’a aperçu du chemin mais la descente est bien trop escarpée et non entretenue. Ca semble dangereux, on décide de faire demi-tour.

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Et là, sur le chemin du retour, on tombe sur cette pancarte, à moitié par terre, complètement vermoulue. Elle indique bien le Bassin Grondin mais… par ce chemin qu’emprunte Guy sur la photo. Pas moyen pour moi de le suivre. Y’a même des espèces de cordelettes tendues en travers du chemin pour aider à la monter. Il file jeter un oeil puis on quitte tous les lieux. Bon, on aura marché 45 minutes malgré tout !

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En route vers Sainte Suzanne, on s’arrête au Domaine du Grand Hazier, une énorme bâtisse coloniale bâtie sur un ancien domaine sucrier. La demeure est toujours habitée et pour le moment, fermée à la visite.

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En revanche, la vanilleraie qui fait partie des dépendances est visitable ! On fonce, on a jamais pris le temps de se pencher sur la culture de la célèbre (et délicieuse) Vanille Bourbon ! En 1h de temps et accompagnés d’une petite Louise très intéressée par les odeurs, on apprend énormément.  On sait désormais pourquoi la Vanille Bourbon – la meilleure au monde sans vouloir donner dans le chauvinisme – coûte plus de 400€ le kilo (et jusqu’à 1000€) : de la plantation à la fécondation en passant par la récolte, l’étuvage, le séchage … tout est fait à la main. Il faut pas loin de 2 années pour obtenir une gousse parfaite, riche en saveurs. Quand la guide nous ouvre les énormes caisses qu’on a sous les yeux, on a vite fait le calcul : 78,80kilos x 400 = plus de 30.000 à la louche.

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Dans chaque caisse. Et il y en a des centaines tout autour de nous. Le domaine achète la Vanille en provenance de l’Est de l’île, et s’occupe de la transformation. Tout au long du processus, le suivi est strict et les noms des producteurs sont inscrits partout. Parfois même sur les gousses séchées, on retrouve leurs initiales ! Paraît-il que la meilleure Vanille vient en fait de Sainte Rose et non de Saint Philippe ! Tout simplement parce qu’il pleut 10 fois plus à Sainte Rose et que le sol est bien plus riche…

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On quitte le domaine riches de nouvelles connaissances et l’odeur de vanille nous suit jusqu’à l’Etang Salé… (peut-être bien parce qu’on en a plein dans le coffre).

Aujourd’hui, on à décidé d’emmener Louise voir le point d’orgue de tout voyage à la Réunion : le Piton de la Fournaise ! Partout autour de nous, les avis étaient divergents : « on ne peut pas emmener un bébé de 3 mois à plus de 1000m » nous a-t-on dit. « Ah non, pas plus de 800m ! » nous a dit quelqu’un d’autre. « Oh bien avec un bébé si jeune, faut éviter l’altitude c’est tout ». Je me suis renseignée un peu partout et pas moyen de trouver une vraie info. Finalement, notre pédiatre aura eu le dernier mot : pas plus de 2500m. Le risque d’hypoxie démarre à 3000m. Mais faudra faire quelques petits paliers. Surtout à la descente. Forts de ces informations, on a donc décidé d’aller au Pas de Bellecombe, ce balcon naturel donnant sur le Piton et culminant à 2311m ! Youpi !

On démarre en milieu de matinée et dès le départ, on sent que ça va être râpé. D’énormes nuages se sont accrochés aux reliefs et déjà en bord de mer, on sent que ça pleut dans la montagne. Ca sent la grosse humidité et le plafond bas. Mince. On décide malgré tout de poursuivre le chemin. Après tout avec la montagne, on sait jamais ! Plus on avance et plus le ciel est bas. Il fait moche, gris, froid et il pleuvine. Bon, bien c’est raté ! On est à la Plaine des Cafres et bientôt, on atteint Bourg Murat, à plus de 1600m d’altitude. On fait une petite pause pour Louise puis on repart. On traverse la campagne, les virages s’enchaînent et on débouche dans la forêt du Volcan. 1700, 1800, 1900 et très vite 2000m. Louise ne semble nullement gênée : elle dort paisiblement ! On marque quelques arrêts pour perdre nos regards dans le vide absolu de la Rvière des Remparts.

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Après une dizaines de kilomètres, on monte à 2300 et la Plaine des Sables s’étale devant nous ! Enfin… le brouillard qui plane sur la Plaine s’étale devant nous. On ne voit rien. Par temps clair, on peut normalement voir la Fournaise d’ici.

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On traverse la Plaine des Sables un peu chafouins (« Mince, on choisit ce jour et c’est bouché ! ») et on se gare au Pas de Bellecombe. Derrière les barrières, il y a 150m de vide qui nous séparent du fond de l’enclos de la Bête. Et normalement, on voit le monstre, magistral, grandiose, qui s’étale devant nous. Là, ce qui est grandiose, c’est l’épaisseur du brouillard. Comme Louise dort, qu’il y a un vent horizontal et de la pluie, on se relaie dans la voiture. Il est bientôt l’heure pour elle de manger, on décide de rester sur place pour lui donner son biberon.

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Et, grâce à Louise finalement, la magie s’opère. Alors qu’on fait tous les trois de la buée dans la voiture et que la petite en profite pour repeindre une partie de l’habitacle, le vent pousse le brouillard et enfin il se dévoile. Petit à petit, lentement mais sûrement comme un rideau qui se lève, les nuages s’écartent et on voit enfin tout le Piton ! On en profite pour sortir le bichique, bien enveloppé dans son manteau polaire. Elle est ravie de se promener sur le Pas et nous on se dit qu’on a vraiment une chance de folie.

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De retour dans la Plaine des Sables, on y croit pas nos yeux. Tout est complètement dégagé et il fait même plutôt chaud ! Je ne résiste pas à aller faire la kéké sur quelques coulées et à dévaler les pentes à toute berzingue. Au loin, les nuages reviennent au galop et semblent se déverser comme une vague le ferait, dans la Plaine. On a déjà vu ce spectacle des dizaines de fois, mais on ne s’en lasse pas.

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A très vite pour la suite !

Céline, Guy & Louise

7 réflexions sur “De la Terre à la Lune

  1. coucou avant on avait deux beaux sourires maintenant on en a trois Louise semble ravie. on a le même temps que vous bisous a vous

  2. Quel beau voyage Louise a toujours le sourire un vrai bonheur nous attendons la suite de vos aventures avec impatience biz à vous 3

  3. Quelle belle aventure ! Il y a encore beaucoup de lieux à découvrir ou a redécouvrir sur cette belle île ! Et avec Louise, vous voyagez à son rythme en prenant le temps de vous poser. C’est ça les vacances ! Bisous à vous

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