Bonjour à tous !

Nous y voici donc déjà, c’est le dernier post de ce blog.

Nous n’avons pas chômé pour autant ces deux derniers jours !

Nous avions prévu d’aller randonner dans la forêt du Tévélave à 1h de route de chez nous et nous avons malheureusement été surpris par… le mauvais temps. Une averse cataclysmique s’est abattue sur toute l’île et particulièrement sur la côte Ouest. C’était bien la première fois qu’on voyait (ou pas justement) la Réunion comme ça ! Habituellement, lorsqu’il fait moche, on arrive tout de même à distinguer les montagnes et la mer… Hier, il n’y avait même pas moyen de distinguer clairement les voitures qui roulaient devant nous.

Adieu la randonnée donc.

Puisqu’elle vient de réouvrir après plus de 5 ans de fermeture, nous nous sommes dirigés dans les Hauts pour aller visiter La Maison du Volcan. Pardon, « la Cité du Volcan ». Après moult péripéties et alors qu’elle devait ouvrir au mois de juin, elle a finalement ouvert le 5 août. Bon, les travaux ne sont pas complètement achevés et il reste quelques petites choses à fixer de ci de là, mais l’ensemble est très réussi. La Cité du Volcan donc est un vaste espace muséographique dédié à la création de l’île et à son activité volcanique de manière générale. Tout a été créé sous l’impulsion des célèbres volcanologues français (héros de mon enfance !) Maurice et Katia Krafft. Ils n’auront pas vu leur projet aboutir puisque tous deux sont morts dans l’éruption catastrophe du Mont Unzen au Japon en 1990, emportés par une coulée pyroclastique…

Toujours est-il que j’avais eu l’occasion de visiter la Maison du Volcan il y a une bonne quinzaine d’année, et que la Cité du Volcan est un véritable changement ! Des tablettes tactiles, des jeux, des mises en scène, des images d’archives, des films. La muséographie est super et même Louise déambule avec nous, sagement, pendant près de 3h dans le complexe (le petit robot qui explique la formation des roches volcaniques en gesticulant aide pas mal).

 

On en apprend plus sur les éruptions qui ont marqué le XXème siècle, sur Alfred Picard le premier guide du volcan (il partait avec des chaussures en raphia et une lampe à huile de fortune) ainsi que sur Louise, la première femme a avoir réalisé l’ascension de la Fournaise (en robe s’il vous plait !). Petit bémol, il y a encore plusieurs salles qui sont fermées et le cinéma 4D dont rêvait Guy n’était pas ouvert ce jour là… Tant pis !

 

 

On a profité de nos dernières heures à la Réunion pour prendre de la hauteur et aller voir le célèbre Cirque de Mafate depuis le non moins célèbre point de vue du Piton Maïdo. On a décidé ça sur un coup de tête, puisqu’on avait à l’origine reporté notre randonnée du Tévelave à aujourd’hui. Et puis on a réfléchi : pluie diluvienne hier + forêt ombragée + chaussures du tour du monde qui prennent l’eau + rien pour faire sécher + départ le lendemain = on va sentir mauvais dans l’avion. Bon. Sentir mauvais en voyage, on a déjà donné (Ah le camping sauvage en Corée, la mousson en Thaïlande…). Cette fois ci les choses ont été claires et vite arrêtées : on va éviter de jeter l’opprobre sur notre nouvelle compagne de voyage et on fait nos voyageurs sages. Pas de randonnée pour terminer ! On embarque donc la routarde dans la voiture et ni une ni deux, on avale les kilomètres pour aller voir le cirque, à plus de 2200m d’altitude. On quitte la route flambant neuve des Tamarins et on commence à grimper dans un paysage de landes et de bruyères, puis on traverse une forêt de Tamarins des Hauts et bientôt, le belvédère s’offre à nous !

Evidemment, il y avait fort à parier que nous ne verrions rien. On s’approche prudemment de la barrière (pour être déjà venus, on sait que le vide est sidéral sous nos pieds) et on a l’impression très amusante d’être face à une énorme tasse de lait fumante. A moins que ce ne soit une coupe de chantilly ? Le cirque est rempli de nuages, pris au pièges, qui tentent d’en sortir en remontant le long des remparts. Les nuages grimpent, s’étirent, s’effilochent  et s’étiolent jusqu’à ressembler à de la vapeur puis retombent mollement dans le cirque. On reste là, bouche bée, à admirer le spectacle. On ne voit strictement rien, mais c’est beau. Et puis tout doucement, comme au volcan, quelques nuages s’éparpillent pour nous permettre d’admirer le Piton des Neiges et mêmes quelques ilets du fond de Mafate. Que la vie est douce en bas !

Le contraste est saisissant entre le temps beau et clair que nous avons au Piton et la brume qui recouvre intégralement Mafate.

Il est déjà 13h, on redescend pour manger et on se lance dans une hérésie culinaire : on commande tous deux un sandwich sarcives frites avec sauce samouraï et gratiné s’il vous plait. Scandale ! Mais un scandale délicieux (repas salade sans sauce dès qu’on rentre).

On passe faire un dernier bisou à Tonton et Marraine à Saint Pierre et il est déjà l’heure de rentrer. Il faut plier le linge (on se rendra compte au passage que faire sécher son linge sur une barre rouillée parce que dehors il pleut, c’est mauvais plan. Surtout pour du linge blanc), faire les sacs, ranger la maison…

Le réveil à 5h30 demain pour prendre l’avion va être dur !

Mais celui de vendredi matin, à Torcy, le sera infiniment plus…

On vous remercie tous de nous avoir suivi dans ce petit périple et on vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures !

Céline, Guy & Louise

PS: Louise se paie le luxe de se prendre un dernier bain dans la piscine…